Recherche sur la préparation à la CSRD : l’impératif des données

La directive Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) a relevé les exigences en matière de transparence des entreprises. Pour les milliers d’entreprises concernées, la conformité n’est plus seulement une case à cocher réglementaire – c’est une occasion de démontrer leur engagement envers les objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Mais répondre à ces exigences pose des défis considérables, notamment lorsqu’il s’agit d’assurer la précision et la cohérence des données CSRD.

Pour mieux comprendre comment les entreprises abordent ces défis, Semarchy a mené une enquête auprès de 1 000 dirigeants spécialisés dans la data, dont des Chief Data Officers, Chief Information Officers et Heads of Data. Cette étude s’est concentrée sur des entreprises françaises et britanniques disposant d’activités significatives dans l’UE, réalisant un chiffre d’affaires annuel de plus de 200 millions d’euros et en activité depuis plus de 15 ans.

Dans des secteurs comme la finance, le retail, le secteur public et l’énergie, notre recherche apporte un éclairage sur la préparation à la CSRD, en montrant où en sont les entreprises aujourd’hui et ce qu’il leur reste à accomplir pour combler les écarts.

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Quelles sont les exigences d’audit de la CSRD ?

La CSRD transforme la manière dont les entreprises abordent le développement durable. Contrairement à son prédécesseur, la directive Non-Financial Reporting Directive (NFRD), elle élargit son champ d’application à plus de 50 000 entreprises en Europe, augmentant de manière significative l’ampleur et la complexité du reporting. Désormais, les organisations doivent respecter les normes de la CSRD en divulguant leurs impacts ESG avec un haut niveau de granularité.

La conformité implique un reporting structuré suivant les European Sustainability Reporting Standards (ESRS). Les entreprises doivent fournir des informations détaillées sur des indicateurs clés comme :

• Impact environnemental
• Responsabilité sociale
• Pratiques de gouvernance
• Utilisation des ressources et économie circulaire
• Pollution
• Biodiversité
• Atténuation et adaptation au changement climatique
• Emploi et gestion des effectifs
• Conduite des affaires

Par exemple, les ESRS définissent un ensemble étendu de 1 144 points de données potentiels, répartis dans des catégories universelles, sectorielles et spécifiques aux entreprises.

L’un des éléments les plus critiques de la CSRD est l’approche de la double matérialité, qui oblige les entreprises à évaluer à la fois :

• Comment les enjeux de durabilité impactent leur situation financière
• Comment leurs activités influencent la société et l’environnement

Comprendre le calendrier de mise en œuvre de la CSRD

La mise en place de la CSRD se fera par étapes, avec des échéances basées sur la taille et la portée des entreprises :

• 1er janvier 2024 : Les grandes entreprises d’intérêt public (+500 employés, déjà couvertes par la NFRD) doivent se conformer, avec des premiers rapports attendus en 2025.
• 1er janvier 2025 : Les grandes entreprises non couvertes par la NFRD doivent se conformer, avec des premiers rapports attendus en 2026.
• 1er janvier 2026 : Les PME cotées doivent se conformer, avec des premiers rapports attendus en 2027.
• 1er janvier 2028 : Les entreprises non européennes ayant des opérations significatives dans l’UE doivent se conformer, avec des rapports attendus en 2029.

Avec ces échéances qui approchent, les entreprises doivent agir dès maintenant pour évaluer leur préparation à la CSRD et mettre en place les systèmes nécessaires afin de répondre aux normes d’audit et de reporting.

La gestion des données joue un rôle fondamental dans cette conformité. Il ne s’agit pas seulement de collecter des données, mais aussi de garantir qu’elles sont précises, exploitables et traçables.

Certaines exigences de reporting imposant des audits externes obligatoires, les entreprises doivent mettre en place des solutions adaptées pour consolider, gouverner et gérer leurs données à travers leurs chaînes d’approvisionnement – souvent fragmentées et cloisonnées. Sans une stratégie solide de gestion des données, la mise en conformité avec la CSRD sera pratiquement impossible.

Les entreprises sont-elles prêtes pour la CSRD ?

Les résultats de l’enquête Semarchy révèlent une réalité contrastée en matière de préparation à la CSRD. Si 89 % des entreprises collectent déjà des données ESG depuis au moins un an, moins de 1 entreprise sur 5 (17 %) estime que ses données sont actuellement prêtes pour un audit CSRD.

Ce décalage illustre un problème plus vaste : collecter des données ne signifie pas être prêt pour un audit externe exigeant.

Même parmi les entreprises collectant des données ESG depuis plus de trois ans, nombre d’entre elles estiment qu’il leur faudra encore 18 mois ou plus pour devenir totalement conformes à la CSRD.

Cela suggère que des lacunes critiques dans les systèmes, les cadres et la gouvernance restent non résolues pour de nombreuses organisations.

Cela suggère que des lacunes critiques dans les systèmes, les cadres et la gouvernance restent non résolues pour de nombreuses organisations.

Il existe également un manque de cohérence dans les approches de conformité : tandis que 43 % des répondants adoptent une stratégie de déploiement progressif, plus d’un tiers reportent la mise en conformité, invoquant la complexité perçue et des lignes directrices peu claires. Environ 30 % des entreprises ne se précipitent pas pour se conformer – 20 % déclarant ne pas être pressées, et 11 % préférant « suivre les évolutions ».

Les budgets IT prévus pour la collecte des données CSRD et la mise en conformité soulignent également des risques potentiels d’inefficacité.

Bien que les deux tiers des répondants prévoient d’allouer plus de 10 % de leur budget IT à la conformité CSRD, cela pourrait refléter une surestimation de l’ampleur et de la complexité requises.

La mise en place d’une base de données robuste ne n’exigepas forcément un investissement exorbitant.

Dans de nombreux cas, les entreprises disposent déjà d’une grande partie des données requises – le véritable défi consiste à mettre en place des systèmes et des cadres de gouvernance efficaces pour rendre ces données accessibles, de haute qualité et fiables, sans coûts excessifs.

Quels sont les principaux obstacles à la préparation des audits CSRD ?

Pour de nombreuses entreprises, le chemin entre la collecte de données ESG et la mise en conformité avec les exigences d’audit de la CSRD est parsemé d’obstacles, notamment :

1. Qualité insuffisante des données

L’un des principaux obstacles est la qualité des données. Seules 73 % des entreprises décrivent leurs données ESG comme étant de « haute qualité et fiables ».

Cela signifie que près de 30 % des entreprises sont confrontées à des problèmes d’incohérence, d’incomplétude ou de fragmentation des données ESG, des difficultés souvent aggravées par des défis similaires liés aux données financières, clients et opérationnelles.

Sans processus robustes permettant d’unifier et de standardiser les données, se conformer aux exigences de reporting CSRD est un véritable défi.

2. Manque d’outils et d’infrastructures adaptés

Les entreprises manquent également d’outils et d’infrastructures spécialisés pour la collecte et le reporting des données CSRD.

Seules 27 % des entreprises interrogées disposent d’un système centralisé permettant de collecter et d’organiser leurs données ESG, souvent fragmentées dans divers services et systèmes.

De même, moins de 30 % des entreprises utilisent des solutions robustes telles que le Master Data Management (MDM), les historiques d’audit et l’intégration de données en temps réel – des éléments essentiels pour assurer le niveau de gouvernance et de traçabilité exigé par la CSRD.

3. Rôles et responsabilités peu définis

Un autre obstacle majeur concerne l’absence de responsabilités clairement définies autour de la mise en conformité CSRD.

Fait surprenant, seulement 68 % des entreprises confient la responsabilité de la conformité CSRD aux cadres dirigeants spécialisés dans la data – tels que les Chief Data Officers (CDO) et Chief Information Officers (CIO) – alors même que la gestion des données est un facteur clé de la mise en conformité.

De plus, seulement 33 % des entreprises impliquent leur Chief Financial Officer (CFO) dans le processus de conformité – une lacune préoccupante étant donné les risques financiers liés à la non-conformité.

Par ailleurs, seulement 35 % des entreprises mentionnent un leadership actif des responsables ESG ou développement durable, ce qui pourrait nuire à une approche transversale et efficace.

Cette fragmentation des responsabilités entraîne des silos organisationnels, pouvant ralentir la mise en conformité CSRD alors que la coordination entre les équipes IT, finance, développement durable et data est essentielle.

Quelle est la valeur commerciale des données CSRD ?

Si la CSRD est largement perçue comme une obligation réglementaire, la recherche menée par Semarchy met en évidence son potentiel en tant que levier stratégique pour des résultats commerciaux significatifs.

En effet, 61 % des responsables data considèrent la mise en conformité non pas comme une contrainte, mais comme une opportunité, permettant de stimuler l’innovation, l’efficacité et la confiance – trois éléments clés pour se différencier dans un marché de plus en plus compétitif.

Cette perspective est particulièrement pertinente dans le contexte économique actuel, où de nombreuses entreprises réduisent leurs programmes ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) et DEI (Diversité, Équité et Inclusion).

Dans ce cadre, la conformité à la CSRD ne se limite pas à une formalité réglementaire, mais devient un moyen stratégique de :

• Répondre aux attentes croissantes des clients
• Protéger la réputation de la marque
• Améliorer l’efficacité opérationnelle

Par exemple :

• 44 % des entreprises interrogées considèrent la CSRD comme un moteur essentiel d’innovation produit.
• 43 % perçoivent la mise en conformité comme un moyen de renforcer l’image de marque.
• 36 % anticipent des coûts réduits et une amélioration de l’efficacité.

Votre feuille de route pour réussir votre mise en conformité CSRD

Pour de nombreuses organisations, la conformité à la CSRD peut sembler intimidante.

Avec plus de 1 000 points de données liés à la durabilité à collecter, gérer et auditer, garantir précision et auditabilité nécessite des outils et des systèmes que peu d’entreprises ont déjà en place.

Cependant, chez Semarchy, nous savons que tout repose sur la capacité à structurer des données de confiance et exploitables. C’est précisément notre domaine d’expertise.

La mise en conformité CSRD ne signifie pas repartir de zéro.

Il s’agit d’appliquer les bonnes pratiques éprouvées en gestion des données à ces nouvelles exigences réglementaires. C’est une approche métier standard pour Semarchy.

Grâce à la Semarchy Data Platform, les entreprises peuvent :

• Collecter des données en temps réel à partir des systèmes internes, de la chaîne d’approvisionnement et de sources externes grâce à une intégration des données efficace.
• Transformer des données brutes en informations exploitables en utilisant des solutions de Master Data Management (MDM), garantissant cohérence, précision et fiabilité – même pour des jeux de données complexes et cloisonnés.
• Garder le contrôle et assurer l’auditabilité grâce à des cadres de gouvernance des données robustes et des solutions de data intelligence, créant ainsi une source unique de vérité pour l’ensemble des exigences en matière de reporting sur la durabilité.

Avec les solutions Semarchy, les entreprises bénéficient de l’évolutivité nécessaire pour s’adapter rapidement aux exigences réglementaires en constante évolution tout en évitant des processus inutilement complexes et coûteux.

Qu’il s’agisse d’unifier des écosystèmes de données fragmentés, ou de préparer les données pour répondre aux exigences des audits CSRD, Semarchy fournit les outils nécessaires pour transformer la conformité en un réel avantage concurrentiel.

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